10 mots anglais issus du français


1. Aunt

Le mot anglais « aunt » signifie « tante » en anglais, c’est-à-dire la « sœur du père ou de la mère » ou encore « la femme de l’oncle ou de la tante ». Ce terme est issu de l’ancien français « ante » ou « aunte », ce qui a donné « aunt » en anglais.

Le terme anglo-saxon « aunt » vient de l’ancien mot français « aunte ».

On retrouve l’étymologie française dans un certain nombre d’autres langues européennes :

Langues Traduction
allemand « Tante »
danois « tante »
letton « tante »
néerlandais « tante »
norvégien « tante »

2. Flirt

Le mot « flirt », bien connu en français, est également issu du français puisque ce terme anglais est la retranscription du verbe « fleureter » en ancien français, aujourd’hui remplacé par son équivalent anglais, « flirter ». Ce nom masculin désigne les « rapprochements passagers de deux personnes amoureuses ».

Arrête donc de flirter et concentre-toi un peu sur tes études.
Leur histoire ne fut qu’un flirt sans conséquence.

« Fleureter » date du XVIIᵉ siècle : on le retrouve aussi dans l’expression compter fleurette, signifiant « faire la cour », « courtiser ». Dans le Dictionnaire des expressions et locutions, le lexicologue Alain Rey et la linguiste Sophie Chantreau précisent que de nombreuses hypothèses sont évoquées pour expliquer l’emploi de fleurette, soit « petite fleur ». Parmi ces suppositions, l’expression « conter fleuret » signifiant « se battre en duel » ou encore « compter (des) fleurettes », « du nom d’une monnaie marquée de fleurs ».

Fleurette pourrait également provenir des billets doux envoyés aux prétendantes, souvent ornés de motifs floraux. Conter fleurette, c’était alors « flirter », « tenir des propos galants ».

Le saviez-vous ?

Plus tard, fleurette devint même synonyme de « balivernes », « mensonges ». Soit prendre des vessies pour des lanternes !


3. Foreign

Ce mot anglais est en réalité issu du français « forain », « ce qui vient de l’extérieur », « en dehors de ». C’est-à-dire : un étranger.

Le terme est issu du bas latin « foranus » (« extérieur ») ou du latin « foris » signifiant « dehors ». En anglais, le terme a fait son apparition aux environs du XIIIᵉ siècle et a subi quelques transformations syntaxiques avec l’ajout du suffixe « -eign » : « foreign ».

L’Académie française précise que le terme « va être concurrencé par étranger, et comme les marchands forains allaient de foire en foire, on a cru, à tort, que forain – alors que les mots anglais qui en sont issus, “foreign” et “foreigner”, ont bien conservé ce sens d’“étranger” – était dérivé de foire ».

En français, le terme forain est majoritairement utilisé pour parler de la fête foraine organisée par des forains. Ce terme désigne la « foire et les spectacles ambulants » se déplaçant de région en région et généralement agrémentés de nombreuses attractions comme une grande roue, des autos-tamponneuses ou des manèges.

La fête foraine a attiré de nombreux visiteurs.
Les forains se sont installés ce week-end sur la grande place.
« Foreign » vient du mot « forain » qui, à l’origine, voulait dire « extérieur », « étranger ».
Remarque :

En ancien français, le terme « aubain » désigne également ce qui est « étranger », « extérieur ». On le retrouve de nos jours dans le mot aubaine pour désigner quelque chose d’« inespéré », une « heureuse fortune ».

  • J’ai trouvé un joli pull en cachemire à très bon prix lors des dernières démarques. Une véritable aubaine !


4. Handkerchief

Un mot décidément bien compliqué à prononcer en anglais !

S’il signifie tout simplement « mouchoir », ce terme aux allures surprenantes n’en reste pas moins un emprunt de la langue française. En effet, il est issu du mot anglais « kerchief », traduction littérale du substantif français « couvre-chef », un « foulard recouvrant la tête ».

Avec le temps, cette petite pièce de tissu au voile fin a été assimilée, par extension, à un mouchoir, grâce à l’ajout du terme « hand » (la « main ») dans les années 1520.

Un « couvre-chef de main », donc !

Remarque :

Il est courant, en français comme en anglais, d’employer un nom de marque, par antonomase, pour désigner un objet. Le mouchoir ne fait pas exception à la règle, souvent remplacé par le mot « Kleenex ».

  • Tu n’aurais pas un Kleenex sur toi ?
  • J’ai passé tous mes cours au Stabilo.
  • N’oublie pas de prendre un Thermos de café avant de partir.
  • Le voisin a passé le Kärcher dans la cour.


5. Hobby

Français, le mot hobby ?

Oui, en grande partie… pour notre plus grande surprise ! Employé pour désigner les « passe-temps favoris » d’une personne, le terme hobby est dérivé de l’ancien français « hobin », un « petit cheval se déplaçant à l’amble ».

L’« amble », c’est quoi ?

L’amble est une allure supplémentaire pratiquée par certaines espèces (dromadaires, primates, éléphants, girafes, ou certaines races de chevaux comme l’islandais) où les deux membres d’un même côté se déplacent de manière simultanée.

C’est quoi ton hobby ?
Le padel, ce sport de raquette d’origine hispanique, fait partie des hobbies préférés des Français.
Remarque :

Les deux formes plurielles hobbys et hobbies sont correctes en français.

  • Mes hobbies préférés sont la course à pied, la pâtisserie et la photographie.
  • Alba a plusieurs hobbys : la peinture, la lecture, le badminton et la danse classique.


6. Mischief

Le terme désuet « meschief » vient du vieux français et désigne « l’infortune, le malheur, le problème » : il a été légèrement transformé en anglais pour devenir « mischief ».

On retrouve une variante avec la graphie « meschef », proche de l’ancien verbe « meschever » (« être malchanceux », « échouer »), composé du préfixe « mes- » et du radical « chever » (« survenir »).

Remarque :

Le verbe « meschever » a donné le verbe anglais « to achieve ».

« Mischief » est un terme emprunté au français et pourrait être traduit par « méfait ».

7. Pastry

« Pastry » est emprunté au mot français pâtisserie, terme lui-même issu du verbe pâtisser auquel on aura ajouté le suffixe « -ie ».

Désignant la « préparation culinaire de desserts à pâte sucrée », le terme était orthographié « pasticier » en 1278, forme de l’ancien français « pastis », cette graphie faisant référence au latin « pasticium » (« pâté ») et « pasta » (« pâte »). En effet, les pâtisseries consistaient autrefois en la préparation de plats essentiellement salés, comme des tourtes, des pâtés de viande ou de poisson à base de pâte.

Remarque :

Le substantif et adjectif actuel pâtissier se rapproche d’ailleurs encore de l’orthographe première et vient rappeler l’origine latine du mot.

« Pastry », « patisserie » : deux termes plus proches qu’on ne pourrait le penser !
Les pâtisseries de Cédric Grolet sont très prisées par les touristes.
Quelle est ta pâtisserie française préférée : les éclairs, le pithiviers, le quatre-quarts, le baba au rhum ou le paris-brest ?
Le pâtissier a préparé de délicieuses tartes tropéziennes ce matin.
La crème pâtissière vient garnir de nombreux gâteaux, comme les éclairs.

8. Proud

Quel rapport entre « proud » et « fier », me direz-vous…

Là encore, il faut retourner aux origines du mot fier, jadis « prud » en ancien français. Son évolution orthographique est marquée par l’apparition du mot « preu », désignant un « brave chevalier ».

Le mot anglais « proud » est issu du français.

9. Spoiler

L’anglicisme « spoiler », très prisé dans l’Hexagone, est issu de l’ancien français « espoillier », lui-même tiré du verbe latin « spoliare ». Il signifie « gâcher le plaisir de quelque chose », généralement en dévoilant l’intrigue d’un film, d’une série ou d’un livre.

L’Académie française précise que « l’usage de ce terme se répand fâcheusement aujourd’hui, et d’autant plus rapidement que le nombre de séries anglo-américaines diffusées sur nos chaînes, dans lesquelles l’art du suspense est l’un des ressorts essentiels, ne cesse de croître ».

Le saviez-vous ?

Aujourd’hui, le mot « spoiler », dont l’emploi devrait être évité, est volontiers remplacé par le néologisme québécois divulgâcher.

  • La fin de ma série préférée a été divulgâchée par mes frères et sœurs.

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10. Toast

Le toast, c’est cette « petite tranche de pain grillé » que l’on prend généralement au petit déjeuner et que l’on accompagne de beurre ou de confiture. Un moment sacré pour bon nombre d’entre nous !

Mais un toast, c’est aussi ce moment où l’on célèbre une occasion (jour de l’An, anniversaire, mariage, promotion, etc.) en entrechoquant nos verres et en se souhaitant le meilleur.

Avec sa consonance anglo-saxonne, difficile de croire que ce petit mot est pourtant bel et bien issu du français. Ou de l’ancien français, pour être plus exact, puisque toast (que l’on retrouve également orthographié toste) est issu du verbe « toster ». Cet ancien verbe signifiant « rôtir, griller », nous vient du latin « tostus », de même sens.

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