« Dans le cas échéant » ou « le cas échéant » ?

Dans le cas échéant
Le cas échéant

« Dans le cas échéant » est-il correct ?

Non !

Il s’agit d’une formule pléonastique, c’est-à-dire d’une formule redondante, avec une succession de mots de sens identique et, donc, en partie superflus.

L’expression correcte est : le cas échéant.

Remarque :

Le correcteur automatique LanguageTool peut vous aider dans la rédaction de vos contrats et autres documents officiels en détectant les erreurs, les fautes de frappe ou les pléonasmes. Pratique !


« Le cas échéant » : définition

Le cas échéant est une expression souvent utilisée à l’écrit, en particulier au sein de textes officiels (contrats, textes juridiques, etc.).

Elle est composée du verbe échoir, issu du latin « excadere » signifiant tomber et, par extension, advenir.

Composée du participe présent échéant, la locution le cas échéant désigne l’arrivée éventuelle d’un fait ou d’une chose. Pour mieux comprendre son sens, il est possible de remplacer le cas échéant par les expressions dans le cas où cela s’avère nécessaire ou encore dans le cas où cela arrive (et donc dans le cas où cela tombe).

Exemples :

Le contrat prend fin le dernier jour du mois de l’année ou, le cas échéant, lors de la résiliation du contrat.

= Le contrat prend fin le dernier jour du mois de l’année ou, dans le cas où cela arrive, lors de la résiliation du contrat.
Contacte-moi, le cas échéant, pour que je puisse finaliser toutes les formalités concernant ton inscription à l’université.

= Contacte-moi, dans le cas où cela s’avère nécessaire, pour que je puisse finaliser toutes les formalités concernant ton inscription à l’université.

Conjugaison du verbe « échoir »

Une des erreurs les plus communes est de confondre le verbe échoir avec le verbe échouer et, donc, de mal interpréter la signification de l’expression le cas échéant.

En effet, échoir est un verbe devenu relativement rare en français. Peu employé, il appartient à la même famille que le verbe choir dont la signification première est tomber, s’écrouler.

Il se laisse choir dans son lit, assommé de fatigue.
= Il se laisse tomber dans son lit, assommé de fatigue.

En outre, échoir, que l’on retrouve dans l’expression le cas échéant, présente comme particularité de n’être conjugué qu’à deux personnes : la troisième personne du singulier et la troisième personne du pluriel.

C’est le cas des verbes dits défectifs, comme neiger, pleuvoir, gésir ou encore falloir.

Je déteste l’hiver, car il pleut souvent…
Il faut absolument que nous allions voir le dernier film de Christopher Nolan !

Conjugaison du verbe échoir :

Je -
Tu -
Il/elle/on échoit
Nous -
Vous -
Ils/elles échoient

Échoir peut également signifier « arriver à terme, prendre fin » ou encore « arriver à échéance ». Lors de l’expiration d’un délai, on parle notamment d’échéance, c’est-à-dire d’expiration.

Remarque :

Attention à ne pas confondre l’expression le cas échéant avec les locutions dans le cas contraire ou à l’inverse qui, elles, ont une tout autre signification !

  • Dans le cas contraire, les conditions d’annulation seront rendues caduques.

  • À l’inverse, si vous décidez de venir, nous prendrons en compte votre demande.

« Le cas échéant » exprime l’éventualité d’un fait. Cette expression peut être remplacée par la locution « si nécessaire ».

« Le cas échéant » : synonymes

Vous pouvez remplacer l’expression le cas échéant par les synonymes suivants :

  • Au cas où,
  • Au besoin,
  • Si l’occasion se présente,
  • Si tel est le cas,
  • S’il y a lieu,
  • Éventuellement,
  • Si nécessaire,

Exemples :

La procédure d’annulation de votre commande peut être annulée, au besoin.
Nous vous prions de remplir le formulaire d’inscription, si nécessaire.
Si tel est le cas, veuillez en informer les autorités compétentes.
La liste peut être complétée au cas où.
Ils se rencontreront si l’occasion se présente.