Être sur le qui-vive : origine, emploi de l’expression
Être sur le qui-vive signifie être sur ses gardes.
Découvrez comment l’écrire et bien l’employer dans notre article.
- être sur le qui-vive
- être sur le qui vive
- être sur le quivive
On écrit être sur le quivive, sur le qui vive ou sur le qui-vive ?
Réponse : être sur le qui-vive !
Cette expression, plus généralement employée à l’écrit, est composée du pronom qui et du verbe vivre conjugué au subjonctif présent : vive.
Les deux termes forment le nom commun masculin invariable qui-vive, écrit en deux mots et relié par un trait d’union.
- sur le qui-vive
- sur le qui vive
Aujourd’hui, on ne retrouve guère plus que cette forme substantivée qui-vive dans l’expression être ou se tenir sur le qui-vive. En effet, cette locution est tombée en désuétude à l’oral, raison pour laquelle il peut parfois être compliqué de bien l’orthographier.
- Les chasseurs restaient sur le qui-vive, les sens en alerte.
- À la suite des nombreuses émeutes, la police est sur le qui-vive et reste mobilisée dans le quartier.
Enfin, encore plus original, l’espagnol emploie l’expression « estar con la mosca detras la oreja », soit… « être avec la mouche derrière l’oreille » !
Origine et définition de l’expression être sur le qui-vive
La locution être sur le qui-vive signifie que l’on est « sur ses gardes », « prêt à riposter » face à une attaque, physique ou verbale. La personne adopte alors une attitude vigilante, prudente : elle se tient prête à réagir, inquiète, et peut se trouver dans un état de légère nervosité, face à un bruit, par exemple.
Mais d’où nous vient cette expression si originale ?
Les recherches nous montrent que cette locution a fait son apparition vers le XVᵉ siècle sous la forme de l’expression latine « qui vivat » avant de ressurgir au XVIIᵉ siècle sous la forme qui-vive.
On suppose alors qu’elle tire son origine de l’expression militaire qui vive ?, un cri jadis lancé à la ronde lors de la perception d’un bruit suspect. Cette interjection sommait à la personne supposée de se montrer et de décliner son identité.
Comme nous le raconte le lexicographe Alain Rey dans son livre « 150 drôles d’expressions que l’on utilise tous les jours sans vraiment les connaître », cette expression fut aussi utilisée et institutionnalisée au temps de Louis XV. Le garde de service ou la sentinelle, devinant l’arrivée d’un potentiel ennemi, lui lançait trois fois la fameuse locution interjective qui vive ? avant de menacer de tirer et de l’abattre.
Qui vive ? était alors une abréviation de « qui est vivant » ou « homme qui vive », soit l’équivalent du traditionnel qui va là ? ou Halte là !.
Pour en savoir plus sur qui-vive…
Le qui-vive, que l’on écrit à présent avec un trait d’union, était donc associé à un état d’extrême vigilance, de tension, mêlée à de la crainte face à un inconnu ou à un bruit suspect.
C’est ce sens qui perdure encore aujourd’hui lorsque l’on parle d’être sur le qui-vive ou rester sur le qui-vive.
- Mon colis devait être livré aujourd’hui et je suis restée sur le qui-vive à guetter son arrivée.
- « Mon esprit ne parvient jamais, presque jamais à se détendre : il reste sur le qui-vive et branché sans cesse sur tout le monde extérieur. »
(André Gide, Journal)
Synonymes de la locution être sur le qui-vive
Voici quelques expressions similaires à la locution sur le qui-vive, à employer dans vos écrits et communications formels :
- être attentif,
- être en alerte,
- être prudent,
- être sur ses gardes,
- être vigilant,
- faire attention,
- faire preuve de vigilance,
- faire le guet,
- guetter,
- prendre garde,
- se méfier,
- se tenir sur ses gardes.
- Clément n’est pas resté très attentif pendant les explications du professeur de piano.
- Les services de secours sont en alerte à la suite de l’annonce d’un possible tsunami sur les côtes japonaises.
- Il restait sur ses gardes et observait la réaction de son acolyte.
- Je suis particulièrement vigilant lorsque je conduis de nuit.
- Fais attention quand tu sors en scooter !
- La tempête a soufflé très fort sur la côte Atlantique et les habitants des villes avoisinantes ont fait preuve d’une extrême vigilance lorsqu’ils sont sortis.
- Fais le guet et regarde si nos parents arrivent !
- Le loup guettait sa proie, tapi dans sa cachette.
- Prends garde à toi !