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Syllogisme | Définition et exemples

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Qu'est-ce qu’un syllogisme ?

En rhétorique, le syllogisme est un discours d’argumentation, issu d’un raisonnement logique. Il est toujours composé d’au moins trois éléments essentiels : deux prémisses et une conclusion.

Syllogisme def

Argumentation dont les prémisses, si elles sont exactes, mènent à une conclusion déduite logiquement.

Prémisse 1 : Le climat équatorial se caractérise par un temps chaud et humide tout au long de l’année.

Prémisse 2 : Traversée par l’équateur, l’Indonésie possède un climat équatorial.

Conclusion : L’Indonésie offre un temps chaud et humide toute l’année.

Lorsqu’une des prémisses est invalidée, le syllogisme est douteux, ce qui explique la connotation négative qui lui est parfois attribuée.

Entre raisonnement logique, argumentation juridique et paralogisme, le syllogisme aristotélicien a connu bien des déboires. Une chose est sûre : lorsqu’il est concluant, il fait son effet, et sa maîtrise ne requiert aucune prémisse, à part peut-être celle de lire ce qui suit…

Syllogisme : définition

Un syllogisme est une argumentation, basée sur deux prémisses évidentes ou démontrées, menant à une conclusion logique par un raisonnement déductif. Pour autant que les prémisses soient prouvées, la conclusion se déduit rigoureusement.

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Définition du syllogisme
Syllogisme exemple

  • Les îles situées sur la ceinture de feu du Pacifique sont des îles volcaniques.
  • Taïwan est une île située sur la ceinture de feu du Pacifique.
  • Alors, Taïwan est une île volcanique.

Pour que le syllogisme soit concluant, il faut que les prémisses soient fondées, c’est-à-dire observables et démontrables formellement. Dans le cas contraire, la démonstration manque de rigueur et le syllogisme devient paralogisme.

Le raisonnement du paralogisme, bien que faux, est néanmoins de bonne foi. À l’inverse du sophisme et de son raisonnement fallacieux, le paralogisme est involontairement induit par l’inexactitude de l’une ou l’autre des prémisses.

Paralogisme exemple

  • Tous les Japonais sont petits.
  • Mon ami Hiro est Japonais.
  • Alors, Hiro est petit.

La première prémisse, ou prémisse majeure, du paralogisme ci-dessus n’est pas une affirmation scientifique. Elle peut être émise à la suite d’une observation empirique, mais se heurte à une généralisation non fondée. 

La généralisation consiste à étendre à toute une catégorie un phénomène observé sur un certain nombre d’individus. Une vérité empirique n’est pas nécessairement une vérité scientifique et une généralisation ne peut faire l’objet d’une prémisse.

Pour résumer, le paralogisme est un syllogisme non concluant. Il en respecte la forme, mais la conclusion ne peut être rigoureusement déduite.

Syllogisme : composition

Le syllogisme contient une prémisse mineure et une prémisse majeure. Cette dernière comporte elle-même deux éléments liés entre eux par un verbe prédicatif. Autrement dit, une prémisse est une affirmation construite sur le modèle : sujet + verbe prédicatif (être) + prédicat.

Composition du syllogisme
Sujet Verbe prédicatif Prédicat
Prémisse majeure Le climat équatorial est chaud et humide
Prémisse mineure Le climat de l’Indonésie est équatorial
Conclusion Le climat de l’Indonésie est chaud et humide

La conclusion d’un syllogisme formellement valide doit lier le prédicat de la prémisse majeure au sujet de la prémisse mineure, tout en respectant l’exactitude théorique des deux prémisses.

Syllogisme Socrate

Le syllogisme le plus fréquemment cité est celui d’Aristote à propos de Socrate :

« Tous les hommes sont mortels, or Socrate est un homme ; donc Socrate est mortel ».

Disciple de Platon et adepte de la pensée socratique, Aristote pose les bases théoriques du syllogisme dialectique : l’art d’énoncer des faits et d’en tirer une conclusion logique qui repose uniquement sur la véracité des faits énoncés.

À bien y réfléchir, cette définition pose quelques problèmes. Eugène Ionesco s’en moque d’ailleurs dans Rhinocéros, une pièce de théâtre écrite en 1959 :

« Tous les chats sont mortels. Socrate est mortel. Donc Socrate est un chat ».

Le dramaturge montre que toute connaissance peut être déconstruite par des paralogismes, des sophismes, voire des biais cognitifs inconscients, car la logique aristotélicienne se heurte à celle des hommes, construite avant tout sur l’expérience sensible du monde.

Le raisonnement logique d’Aristote ne vise que l’enchaînement déductif d’affirmations simples, mais véridiques. Pour le philosophe, la formalité de ce jugement est indépendante de son contenu.

Le syllogisme, comme bien d’autres outils rhétoriques, est donc une arme à double tranchant : sa logique formelle ne garantit aucunement la justesse des propos énoncés.

Syllogisme juridique

Outil rhétorique, le syllogisme occupe une place de choix dans l’univers judiciaire. Fréquemment employé par les juristes au cœur de leur plaidoyer, il reprend les bases du syllogisme dialectique, en y intégrant des éléments juridiques.

En effet, la prémisse mineure présente les faits, tandis que la prémisse majeure fait référence à la règle de droit applicable, c’est-à-dire un article du Code civil, un traité international, un règlement intérieur, un décret, un arrêté, ou toute autre norme juridique applicable.

Comme pour le syllogisme dialectique, la conclusion résulte de la mise en relation des deux prémisses, ou plus exactement, de l’application de la règle adéquate aux faits. En d’autres mots, le syllogisme juridique permet de confronter lois et faits pour résoudre un problème juridique.

Syllogisme droit : exemple

  • Prémisse majeure : « Tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer », article 1240 du Code civil.
  • Prémisse mineure : la personne A a causé un dommage à la personne B
  • Conclusion : A doit réparer le dommage causé à B

Syllogisme synonyme

Le mot syllogisme, au sens d’outil rhétorique propre à la philosophie aristotélicienne, peut être remplacé, selon le contexte, par les mots suivants : raisonnement, déduction, inférence, argumentation, démonstration, argument, logique, explication, analyse ou réflexion.

Le « syllogisme CEJM » (culture économique, juridique et managériale) tel qu’étudié en BTS présente des synonymes quelque peu différents dus à la fonction première du syllogisme juridique : convaincre juge et jurés.

Dans ce cas, la terminologie juridique est plus appropriée : défense, réquisitoire, réfutation, implication, accusation, plaidoyer, synthèse ou preuve.


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