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Épanadiplose | Exemples et définition

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épanadiplose exemple
Qu’est-ce que l’épanadiplose ?

Une épanadiplose est la reprise d’un ou de plusieurs mots au début et à la fin d’une phrase, d’un vers, d’une strophe, voire de tout un récit.

Épanadiplose def

Répétition du même mot ou groupe de mots à chaque extrémité d’une phrase.

  • Manger pour vivre et non vivre pour manger.
  • La justice se fait justice.
  • Personne de mes amis ne souhaite devenir une grande personne.
  • Mourir pour toi n’est pas mourir.

Figure d’instance, la répétition des mots qu’elle oppose crée un effet de miroir particulièrement approprié à l’univers narratif et poétique. En d’autres mots, l’épanadiplose redore le blason de la répétition…

Épanadiplose : définition, exemple

Souvent envisagée comme une maladresse stylistique, la répétition n’a pas bonne presse parmi les rédacteurs francophones.

Toutefois, des mots répétés intentionnellement le sont toujours dans un but précis. Et lorsque leur position n’est pas laissée au hasard, ils deviennent les deux pôles d’une épanadiplose…

Épanadiplose : figure de style

Figure de style, l’épanadiplose permet la répétition d’un ou de plusieurs mots en tête et en fin de phrase. Ainsi répétés, les mots se font véritablement écho et attirent l’attention du lecteur sur l’idée exprimée.

En poésie, l’épanadiplose peut se retrouver au sein d’un même vers, mais également aux extrémités d’une strophe. Les vers sont alors pris dans l’étau d’une même strophe, physiquement délimitée par l’épanadiplose.

Épanadiplose exemples

Mon cher enfant que j’ai vu dans ma vie errante,
Mon cher enfant, que, mon Dieu, tu me recueillis,
Moi-même pauvre ainsi que toi, purs comme lys,
Mon cher enfant que j’ai vu dans ma vie errante !

[…]

Paul Verlaine, « À un passant », Dédicaces, 1890

Explication :

Paul Verlaine utilise l’épanadiplose pour baliser son quatrain (strophe de quatre vers) et clôturer, de manière très concrète, la première strophe du poème.

L’épanadiplose, puisqu’elle constitue par défaut une rime, joue sur les sonorités du poème. La répétition de structures autres que celles constitutives de l’épanadiplose permet un parallélisme qui allonge la strophe par un rythme continu.

Épanadiplose exemple

[…] J’aime l’amour, sa tendresse et sa cruauté.
Mon amour n’a qu’un seul nom, qu’une seule forme.
Tout passe. Des bouches se collent à cette bouche.
Mon amour n’a qu’un nom, qu’une forme.
Et si quelque jour tu t’en souviens
Ô toi, forme et nom de mon amour,
[…]

Robert Desnos, « À la Mystérieuse : j’ai tant rêvé de toi », Corps et Biens, 1930

Explication :

La répétition du mot bouches, au début et à la fin du troisième vers, produit une épanadiplose des plus imagées. On visualise pleinement ces bouches qui se collent, parce qu’elles sont l’essence même du baiser : le rapprochement physique de deux bouches jusqu’au contact des lèvres.

L’image produite est bien plus qu’une simple métaphore, elle devient charnelle, et prend corps par l’épanadiplose.

Par ailleurs, elle est encadrée de deux vers similaires, mais non identiques. En ajoutant l’adjectif seul(e), Robert Desnos évite l’épanadiplose, qui refermerait la strophe, et s’autorise, au contraire, à la prolonger en jouant sur la répétition de structures proches.

Épanadiplose : figure de rhétorique

En tant que figure de rhétorique, l’épanadiplose est un procédé particulièrement apprécié des orateurs pour son parallélisme qui en facilite la mémorisation. La brièveté de ce procédé rhétorique permet aussi d’ancrer plus facilement les mots dans les mémoires.

De plus, l’effet de miroir créé par l’épanadiplose est particulièrement adapté à l’oral. La symétrie de la structure fait office de ponctuation, dans un contexte discursif où elle brille par son absence.

Certaines structures sont tout à fait propices à ce procédé, notamment les formes dans lesquelles sujet et objet du verbe se confondent. Les verbes être et appeler, tout comme certaines structures pronominales, permettent des formules courtes et évocatrices, dont certaines sont connues de tous !

Épanadiplose : exemples rhétoriques

  • Être ou ne pas être (William Shakespeare)
  • On est ce qu’on est
  • La violence appelle la violence
  • Trop d’amour tue l’amour
  • Le roi est mort, vive le Roi !

Explication :

La circularité qu’engendre l’épanadiplose ponctue le discours de la même manière que le ferait un point à l’écrit. Courte, rimée et facilement mémorisable, l’épanadiplose a décidément le sens de la formule…

Épanadiplose : figure de narration

Une figure de narration, ou procédé narratif, est une technique propre à l’écriture de toute trame narrative, en littérature comme au cinéma.

Dans un roman ou un scénario, lorsqu’un auteur commence et termine son récit par les mêmes mots, il utilise le procédé narratif de l’épanadiplose. Au cinéma, ce procédé peut sortir du cadre narratif pour devenir entièrement visuel ou sonore (répétition d’une même scène ou d’une même musique).

Dans tous les cas, l’épanadiplose et sa circularité permettent de boucler la boucle, de ramener les lecteurs ou les spectateurs au point de départ. Une conclusion qui, lorsqu’elle est bien menée, dépasse la stricte logique narrative et établit une certaine connivence entre le réalisateur et son public.


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