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Parabole (figure de style) | Définition et exemples

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Définition de la parabole et exemple

Nous avons tous rencontré un jour ce professeur qui, désarçonné face à la question d’un élève, laisse planer un silence éloquent et poursuit d’un « Laissez-moi vous raconter une petite histoire… ». 

S’ensuit une anecdote plus ou moins longue, racontée avec plus ou moins de fougue. De prime abord, on a l’impression qu’il veut botter en touche. Mais finalement, plus il déroule son récit, mieux on saisit où il veut en venir, jusqu’à la chute, dont on se dit qu’elle justifiait une telle digression.

Le professeur n’a pas seulement fait preuve d’instinct, de créativité et de pédagogie pour délivrer son message et marquer son auditoire : il a surtout fait usage d’une parabole.

Qu’est-ce qu’une parabole ? (figure de style)

La parabole est une figure rhétorique accessible et ludique, qui nécessite cependant quelques explications pour être comprise au mieux.

Parabole : définition

Une parabole est une figure de style qui consiste à délivrer une morale, une leçon à caractère spirituel sous couvert d’un récit allégorique.

C’est typiquement une anecdote, mais dont le récit vise un but bien précis : faire entendre un message au travers d’une histoire qui a été choisie ou composée pour en illustrer la véracité ou la pertinence.

Ainsi, la parabole est un mode d’argumentation qui passe par le récit et le divertissement, voire une certaine forme de vulgarisation.

Parabole def

Dans La légende du colibri, un livre pour enfants, Pierre Rabhi s’approprie une vieille légende amérindienne dans laquelle les animaux de la forêt assistent tous, impuissants, à un immense incendie qui ravage leur habitat. Tous… sauf le colibri, qui, avec son petit bec, entreprend de faire des allers-retours entre la rivière et le feu pour déverser à chaque fois quelques minuscules gouttes d’eau sur le brasier. Interdits, les autres animaux se demandent pourquoi tant d’efforts pour un résultat nul. « Même si je sais que je n’y arriverai pas tout seul, je fais ma part ! ».

En effet, on peut imaginer que, si tous les animaux s’y mettaient, et en particulier ceux qui ont une gueule large comme les fauves ou les cervidés, cela permettrait, à défaut d’éteindre entièrement le brasier, d’en freiner l’avancée le temps, qui sait, que la pluie arrive et que la nature leur vienne en aide…

Les messages délivrés par cette parabole sont de plusieurs ordres :

  • L’importance de l’engagement individuel ; l’idée qu’une goutte d’eau n’est qu’une goutte d’eau, mais qu’avec des millions de gouttes d’eau on peut faire un océan.
  • Un premier pas, quelle que soit son envergure, peut être à l’aube d’un grand mouvement ; chaque geste, aussi modeste soit-il, peut être initiateur d’un changement.
  • « L’union fait la force ».

De ce fait, la Parabole du colibri est très prisée des discours politiques et écologiques pour provoquer l’émulation des foules.

Toute la force d’une parabole réside aussi dans ce qui peut constituer sa faiblesse : elle ne vous énonce pas sa morale de manière claire et formelle, mais vous enjoint à la déduire de l’histoire qui vous est contée.

Trois excellentes raisons d’utiliser une parabole

  • La parabole permet de faire passer un message ou de partager des convictions morales à travers une histoire concrète, ce qui évite à votre interlocuteur d’avoir le sentiment qu’on l’infantilise ou qu’on lui « fait la morale » gratuitement.
  • Utiliser une histoire, même fictive, pour faire passer une idée ou susciter l’émulation d’un public provoque exactement le même effet qu’un roman chez un lecteur : même si on sait que les personnages n’appartiennent pas à la vraie vie, on éprouve de l’empathie pour eux, et alors on a plus de chance de toucher durablement autrui. La mémorisation de la leçon donnée n’en est que meilleure.
  • L’histoire que constitue la parabole, surtout si elle réveille des émotions vivaces (tristesse, rire, colère), a plus de chance de faire réagir celui qui la reçoit, et donc de le faire passer à l’action si tel était le but de la manœuvre.

Les paraboles bibliques

S’il est un domaine où la parabole est reine, c’est bien dans les textes et le narratif religieux, et en particulier dans la Bible… Les exemples en la matière sont légion !

Parabole vs allégorie : une frontière poreuse…

La parabole et l’allégorie sont deux figures de style si proches l’une de l’autre que l’on peut vite se mélanger les pinceaux en tentant de les distinguer !

La parabole est une forme d’allégorie narrative, mais ce terme est plus souvent employé pour désigner les allégories qui émanent des livres saints, soit les allégories religieuses. Là où l’allégorie est un terme générique, la parabole pointe donc vers un contexte beaucoup plus spécifique.

Pour autant, la distinction n’est pas toujours respectée et les deux définitions s’entrecroisent fréquemment. Par exemple, de nombreux spécialistes de la littérature considèrent que les Fables de la Fontaine, bien qu’elles n’aient aucun rapport de près ou de loin avec la religion, sont autant des allégories que des paraboles, notamment parce qu’elles font appel à des animaux anthropomorphes (c’est-à-dire que l’on fait agir comme des humains, en leur donnant entre autres la parole).

Parabole des talents

La parabole des Talents est une parabole évangélique parmi les plus connues des fidèles du christianisme.

Elle est racontée dans l’Évangile selon Matthieu, chapitre 25, versets 14 à 30.

Parabole des Talents (selon la traduction liturgique biblique officielle)

Pour une meilleure compréhension de l’histoire, notons avant lecture que le « talent » désigne ici une unité de poids, et n’est en aucun cas à interpréter dans le sens d’une disposition naturelle à exceller dans quelque travail ou quelque art.

C’est comme un homme qui partait en voyage : il appela ses serviteurs et leur confia ses biens. À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître. Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes. Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, présenta cinq autres talents et dit : « Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres. » Son maître lui déclara : « Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur. » Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi et dit : « Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres. » Son maître lui déclara : « Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur. » Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi et dit : « Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient. » Son maître lui répliqua : « Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu. Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix. À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents ! ».

La parabole des Talents illustre l’importance de faire fructifier et grandir les ressources, les dons qui nous sont alloués.

Entre les lignes, il faut lire la volonté de Dieu que les Hommes utilisent à bon escient les facultés et les responsabilités qu’il leur a attribuées en les mettant au monde et en leur offrant la vie terrestre.

Parabole du semeur

La parabole du semeur est une parabole évangélique parmi les plus connues des fidèles du christianisme.

Elle est racontée dans plusieurs évangiles, dont l’Évangile selon Matthieu, l’Évangile selon Marc et l’Évangile selon Luc.

Parabole du semeur (version issue de l’Évangile selon Matthieu)

3 Voici, disait-il, que le semeur est sorti pour semer. Et comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux, étant venus, ont tout mangé. D’autres sont tombés sur des endroits pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre, et aussitôt ils ont levé, parce qu’ils n’avaient pas de profondeur de terre : mais, le soleil s’étant levé, ils ont été brûlés, et faute de racines, ils se sont desséchés. D’autres sont tombés sur les épines, et les épines ont monté et les ont étouffés. Mais d’autres sont tombés sur de la bonne terre, et ils ont donné du fruit, l’un cent, l’autre soixante, l’autre trente. Entende, qui a des oreilles !

10 Et, s’avançant, les disciples lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? » Et, répondant, il dit : « Parce qu’à vous il a été donné de connaître les mystères du Royaume des Cieux, mais à ceux-là ce n’a pas été donné. Car quiconque a, on lui donnera et il aura en surabondance, mais quiconque n’a pas, même ce qu’il a lui sera enlevé. Voilà pourquoi je leur parle en paraboles : parce qu’ils voient sans voir et qu’ils entendent sans entendre. Et pour eux s’accomplit la promesse d’Isaïe qui dit : Vous serez tout oreilles et ne comprendrez pas, vous regarderez de tous vos yeux et vous ne verrez pas, car le cœur de ce peuple s’est épaissi, ils sont devenus durs d’oreille, ils ont fermé les yeux, de peur qu’ils ne voient de leurs yeux, n’entendent de leurs oreilles, ne comprennent avec leur cœur, et qu’ils ne se convertissent. Et je les aurais guéris ! Mais vous, heureux vos yeux, parce qu’ils voient, et vos oreilles, parce qu’elles entendent ! Car en vérité je vous dis que beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ils ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ils ne l’ont pas entendu ! »

18 Vous donc, écoutez la parabole du semeur. Chaque fois qu’un homme entend la Parole du Royaume sans la comprendre, arrive le Mauvais qui emporte ce qui a été semé dans son cœur ; c’est celui qui a reçu la semence au bord du chemin. Celui qui a reçu la semence sur les endroits pierreux, c’est celui qui entend la Parole et aussitôt la reçoit avec joie, mais il n’a pas de racine en lui-même, il est, au contraire, l’homme d’un moment ; survienne une tribulation ou une persécution à cause de la Parole, aussitôt il trébuche. Celui qui a reçu la semence dans les épines, c’est celui qui entend la parole, et le souci du monde et la duperie de la richesse étouffent la Parole, qui devient stérile. Et celui qui a reçu la semence sur la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et la comprend : et celui-là porte du fruit et produit l’un cent, l’autre soixante, l’autre trente. »

La parabole du semeur, à travers l’histoire qu’elle donne à être racontée, porte un message sans concession : chacun doit travailler à être un terreau fertile pour que germe la Parole de Dieu en lui, et qu’il puisse ainsi en récolter les fruits dans sa vie terrestre.

Parabole du Fils prodigue

La parabole du Fils prodigue (aussi appelée parabole du Fils perdu ou parabole de l’Enfant prodigue selon certaines traductions modernes) est une parabole évangélique qui est racontée dans l’Évangile selon Luc, chapitre 15, versets 11 à 32.

Parabole du Fils prodigue (version issue de l’Évangile selon Matthieu)

Il [Jésus] dit encore : « Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : “Mon père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir.” Et le père leur partagea son bien. Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, partit pour un pays éloigné, où il dissipa son bien en vivant dans la débauche. Lorsqu’il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla se mettre au service d’un des habitants du pays, qui l’envoya dans ses champs garder les pourceaux. Il aurait bien voulu se rassasier des caroubes que mangeaient les pourceaux, mais personne ne lui en donnait. Étant rentré en lui-même, il se dit : “Combien de mercenaires chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite-moi comme l’un de tes mercenaires.” Et il se leva, et alla vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa. Le fils lui dit : “Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.” Mais le père dit à ses serviteurs : “Apportez vite la plus belle robe, et l’en revêtez ; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds. Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous ; car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.” Et ils commencèrent à se réjouir. Or, le fils aîné était dans les champs. Lorsqu’il revint et approcha de la maison, il entendit la musique et les danses. Il appela un des serviteurs, et lui demanda ce que c’était. Ce serviteur lui dit : “Ton frère est de retour, et, parce qu’il l’a retrouvé en bonne santé, ton père a tué le veau gras.” Il se mit en colère, et ne voulut pas entrer. Son père sortit, et le pria d’entrer. Mais il répondit à son père : “Voici, il y a tant d’années que je te sers, sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour que je me réjouisse avec mes amis. Et quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé ton bien avec des prostituées, c’est pour lui que tu as tué le veau gras !” “Mon enfant”, lui dit le père, “tu es toujours avec moi, et tout ce que j’ai est à toi ; mais il fallait bien s’égayer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et qu’il est revenu à la vie, parce qu’il était perdu et qu’il est retrouvé.” »

La parabole du Fils prodigue est l’histoire de deux frères dont l’un s’est mal comporté en dilapidant les biens offerts par son père. Il est pourtant accueilli à bras ouverts à son retour, tandis que l’autre observe le retour de son frère avec jalousie, estimant mériter plus d’amour en raison de son comportement moralement irréprochable. 

Il s’agit en réalité d’une antimorale visant à faire comprendre l’importance du pardon et de traiter son prochain et en particulier les siens avec aménité, quels que puissent être ses péchés.

C’est une allégorie de l’amour inconditionnel de Dieu pour ses fidèles.

Parabole : exemples littéraires

Par extension, on peut considérer que la parabole s’illustre dans d’autres domaines que celui de la religion, à commencer par la littérature.

En littérature, un des exemples les plus connus, notamment grâce à la diversité de ses paraboles, est Le Petit Prince.

En réalité, ce conte d’Antoine de Saint-Exupéry en contient plusieurs, déroulés à travers les différents protagonistes que le Petit prince croise sur sa route.

Exemple de parabole dans le Petit Prince

Lorsque le Petit Prince rencontre un buveur et lui demande pourquoi il boit, celui-ci lui explique… qu’il boit pour oublier qu’il a honte de boire.

La leçon délivrée par cette parabole est qu’éviter ses problèmes et ne pas en traiter la cause profonde ne mène qu’à une aggravation du mal.

Bien sûr, les Fables de la Fontaine nous viennent spontanément à l’esprit sans trop de mal lorsque l’on recherche des paraboles pertinentes. 

Ces fables, souvent portées par des animaux anthropomorphes ou des végétaux animés, délivrent par le biais des événements provoqués par la rencontre de ces personnages merveilleux des messages marquants sur le sens de la vie et notre rapport aux autres.

Parabole figure de style : les Fables de la Fontaine

  • Le Loup et l’Agneau
  • Message délivré à travers la parabole :
    L’une des plus grandes injustices réside en ce que la loi du plus fort domine.
  • Le Lièvre et la Tortue
  • Message délivré à travers la parabole :
    La constance et l’endurance valent mieux que la rapidité si elle s’accompagne d’arrogance et de précipitation.
  • Le Chêne et le Roseau
  • Message délivré à travers la parabole :
    L’humilité et la souplesse triomphent de la force brute.

Nous pouvons également citer La Ferme des animaux de George Orwell, qui utilise de nombreuses paraboles pour attaquer le totalitarisme. Les animaux représentent en effet, ici, les classes sociales et les figures politiques protagonistes des régimes dictatoriaux. 


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