Publié le
12 juin 2025
par
Aude Charrin, MA
Actualisé le
17 juillet 2025
En français, le gérondif permet d’attribuer deux actions simultanées à un seul sujet.
Toutefois, le gérondif est un mode dit impersonnel, c’est-à-dire qu’il ne présente pas de pronom personnel.
Gérondif defSans pronom personnel, le gérondif présente une seule terminaison possible : « -ant ».
Il se compose de la préposition en, suivie du verbe conjugué au participe présent :
En allant (préposition en + verbe aller au participe présent)
En finissant (préposition en + verbe finir au participe présent)
En voulant (préposition en + verbe vouloir au participe présent)
Facile à former, le gérondif pose néanmoins un problème majeur : il ne peut pas être utilisé indépendamment et doit toujours être suivi par le sujet de l’action pour éviter les ruptures syntaxiques.
Publié le
12 juin 2025
par
Aude Charrin, MA
Actualisé le
17 juillet 2025
Un nom commun est un mot désignant une réalité, matérielle ou immatérielle, qui appartient à une catégorie de choses ou d’êtres.
Il s’oppose au nom propre qui, lui, dénomme, de façon spécifique, des lieux, des personnes, des objets ou des notions. La principale différence entre un nom commun et un nom propre est la présence d’une majuscule à l’initiale du mot.
Nom commun et nom propre : exemplesNoms communs :
un ballon,
un tigre,
une mère,
une pierre.
Noms propres :
le Ballon d’or (récompense sportive),
le Tigre (fleuve d’Iraq et de Turquie),
Mère Thérésa (religieuse albanaise, prix Nobel de la paix),
Pierre de Coubertin (instigateur des Jeux olympiques modernes).
Notion grammaticale essentielle de nombreuses langues, le nom commun a la particularité bien française de posséder un genre grammatical, voire plusieurs, et de pouvoir être simple ou composé, comptable ou indénombrable, individuel ou collectif.
Publié le
12 juin 2025
par
Aude Charrin, MA
Actualisé le
17 juillet 2025
En français, le déterminant est placé devant le nom et le détermine : il lui donne un genre, un nombre, voire un sens.
Qu’ils soient définis, indéfinis, possessifs, démonstratifs, interrogatifs ou exclamatifs, les déterminants jouent un rôle syntaxique et sémantique essentiel.
Déterminant : définitionDans celivre, lespersonnages sont desanimaux de ferme.
Explication :
Cette phrase contient trois déterminants :
le déterminant démonstratif masculin singulier ce,
le déterminant défini masculin pluriel les,
le déterminant indéfini masculin pluriel des.
Le mot livre change de signification selon son genre : un livre, synonyme de publication, est différent d’une livre sterling ou même d’une livre de beurre. Dans ce cas, le déterminant joue un rôle syntaxique et sémantique.
Véritables chefs d’orchestre du groupe nominal, ils se sont adaptés au renouveau pédagogique et ont volontiers troqué leur petit nom d’article pour adopter celui de déterminant. Et ça tombe plutôt bien, parce qu’ils sont véritablement déterminants!
Publié le
11 juin 2025
par
Aude Charrin, MA
Actualisé le
17 septembre 2025
En français, une préposition est un mot (ou un groupe de mots) invariable qui unit, au moyen d’un lien sémantique précis, les constituants d’une phrase.
Liste préposition
à,
après,
avant,
en ce qui concerne,
durant,
à cause,
à côté de,
à défaut de,
afin de,
etc.
Simple ou composée, mais toujours invariable, elle ne se contente pas de coordonner des énoncés, elle les subordonne dans un rapport de sens explicite.
Comprendre leur rôle syntaxique au sein des phrases permet de les distinguer des adverbes et des déterminants.
Publié le
11 juin 2025
par
Aude Charrin, MA
Actualisé le
28 juillet 2025
En français, l’adverbe est un mot (ou un groupe de mots) invariable qui modifie le sens d’un énoncé. Sa suppression n’entraîne pas d’erreur syntaxique, mais change grandement le sens de la phrase.
Adverbe defMots invariables qui participent au sens de l’énoncé sans en modifier la syntaxe.
Phrases avec et sans adverbe : exemples
Désormais, elle marchait lentement, péniblement, et très prudemment.
= Elle marchait.
À présent, il pleure bruyamment, là, assis sur son banc.
= Il pleure assis sur son banc.
Syntaxiquement superflu, mais sémantiquement essentiel, l’adverbe peut exprimer un temps, un lieu, une manière, une intensité, une négation et bien plus encore.
Modificateurs, modalisateurs ou organisateurs, les adverbes ont le pouvoir insoupçonné de transcender les énoncés…
Publié le
11 juin 2025
par
Aude Charrin, MA
Actualisé le
23 juillet 2025
Une antiphrase est une figure de style d’opposition qui vise à exprimer le contraire de ce que l’on pense.
Antiphrase defJ’avais déjà entendu parler du dry january : un mois sans alcool, sans tabac, sans gras, sans excès d’aucune sorte pour officiellement régénérer son métabolisme, ou plus exactement se racheter une conscience, après les fêtes de fin d’année.
Une idée formidable. Plus de vin, plus de fromage, plus de café-clope. Une véritable partie de plaisir. Un long, très long fleuve tranquille.
Explication :
Toutes les phrases nominales, c’est-à-dire sans verbe, du paragraphe ci-dessus sont des antiphrases. Elles expriment toutes le contraire de ce que ressent le narrateur.
L’ironie est perceptible, notamment dans l’usage de l’adverbetrès et la répétition de l’adjectif long, mais le véritable sens des propos n’est jamais explicite.
Régulièrement confondue avec la litote, l’antithèse ou l’euphémisme, elle s’en distingue pourtant par l’absence d’une réelle volonté d’amplifier, de nier ou d’atténuer les propos énoncés.
Avec l’ironie pour seul artifice, l’antiphrase est l’art de ne jamais expliciter l’implicite…
Publié le
11 juin 2025
par
Aude Charrin, MA
Actualisé le
17 juillet 2025
Procédé rhétorique, une aporie est un énoncé qui impose un choix impossible entre les deux termes d’une alternative pour remettre en question la pertinence même de l’alternative.
Au théâtre, l’aporie exprime le doute ou l’incertitude d’un personnage sur ce qu’il doit dire ou faire.
Aporie defJe voudrais mourir d’amour pour toi, mais comment t’aimer dans la mort ?
Explication :
Cette phrase est une aporie, dans laquelle le locuteur, en évoquant la possibilité de mourir d’amour, se moque d’un romantisme aussi paradoxal que vain.
En philosophie, l’aporie est une question objectivement indécidable, mais qui paradoxalement ne peut être tranchée que par la prise d’une décision. Ainsi, l’éternel débat concernant la préséance de l’œuf sur la poule ou de la poule sur l’œuf est issu de la pensée aporétique.
Paradoxe explicite, l’aporie, en tant que procédé rhétorique, emprunte à la philosophie l’impasse métaphysique de l’impossible choix.
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11 juin 2025
par
Aude Charrin, MA
Actualisé le
17 juillet 2025
En rhétorique, le syllogisme est un discours d’argumentation, issu d’un raisonnement logique. Il est toujours composé d’au moins trois éléments essentiels : deux prémisses et une conclusion.
Syllogisme defArgumentation dont les prémisses, si elles sont exactes, mènent à une conclusion déduite logiquement.
Prémisse 1 : Le climat équatorial se caractérise par un temps chaud et humide tout au long de l’année.
Prémisse 2 : Traversée par l’équateur, l’Indonésie possède un climat équatorial.
Conclusion : L’Indonésie offre un temps chaud et humide toute l’année.
Lorsqu’une des prémisses est invalidée, le syllogisme est douteux, ce qui explique la connotation négative qui lui est parfois attribuée.
Entre raisonnement logique, argumentation juridique et paralogisme, le syllogisme aristotélicien a connu bien des déboires. Une chose est sûre : lorsqu’il est concluant, il fait son effet, et sa maîtrise ne requiert aucune prémisse, à part peut-être celle de lire ce qui suit…